Occupied

Occupied est une série norvégienne (2015).

Diffusée sur Arte, elle met en scène une crise européenne qui voit l’UE demander à la Russie de rétablir la production pétrolière de la Norvège à laquelle un premier ministre écologiste a mis fin.

Basés sur une idée du maître du polar norvégien Jo Nesbø, les 18 épisodes (10 pour la première saison et 8 pour la deuxième) sont menés à un ryhtme haletant. Bien sûr on décèle le manque de moyens (la série reste centrée sur un nombre restreint de personnages, une vingtaine tout au plus). Mais il est vite compensé par l’efficacité scénaristique et le jeu des acteurs qui s’élève parfoit au presque parfait.

Les considérations géopolitiques sont certes un peu caricaturales, mais elles restent suffisamment complexes pour ne pas induire de pertes de crédibilité. Elles sont d’ailleurs basées sur des potentialités avérées (un exemple).

Occupied reste donc une série diablement efficace qui nous rappelle que l’Europe est une entité politique fragile.

On doit la chanson du générique à Sivert Høyem

Cixin Liu – Ball Ligthning

Le pape de la SF chinoise a publié, en 2005, un roman consacré à un phénomène atmosphérique rare et impressionnant, la foudre globulaire.

Comme à son habitude, l’autre du Problème à Trois Corps, mêle des éléments de la biographie intime de ses personnages, à des recherches scientifiques pointues et à des considérations géopolitiques assez bien argumentées.

Le récit reste relativement bien structuré même s’il suit, globalement, un ordre chronologique. On reconnaît les ellipses temporelles abruptes qui peuvent parfois surprendre le lecteur occidental qui n’a pas été élevé aux romans d’arts martiaux de Jin Yong (La légende du héros chasseur d’aigles, par exemple) et l’aspect monolithique voire caricatural des personnages qui ne connaissent pas l’ambiguïté ce qui leur confère une agaçante naïveté.

Mais tous ces défauts s’effacent devant l’enchaînement haletant des évènements et les considérations philosophiques que les extroplations scientifiques induisent.

Ball Lightning (pas encore traduit en français, à ma connaissance) n’a sans doute pas le souffle, l’ampleur et la profondeur de la triologie qui a rendu Cixin Liu célèbre à travers le monde, mais il reste un excellent roman de Hard SF.